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12 septembre 2009 6 12 /09 /septembre /2009 16:36

Puisqu'il y a une terre où s'accomplit l'oeuvre du Philosophe, voici cinq images des lieux désormais orphelins des singuliers travaux (en grande partie nocturnes) de Filostène.

Les lieux se choisissent d'eux-mêmes.

Ils nous retiennent.

Nous y retournons pour y puiser la poésie et donc la force créatrice nécessaire à prolonger la voie.

L'eau aidant.

Filostène y vécut de 1955 à 2008.


La Pierre des Philosophes : une étape et peut-être une fin.



Que faire sans Elle ? C'est d'Elle que procède l'influx et la prier nous rapproche de la Source de toute vie.



La Source. Et parmi les eaux à choisir, ne négligez pas les eaux sousterraines aux vertus variées, les plus idoines aux opérations des philosophes par le Feu.




Ce Saint évangélisateur (voir Légenda Aurea) veille à jamais sur la Source qui autrefois abreuvait maints pélerins. Une simple étape et un réconfort avant de poursuivre le chemin....




Avant de partir, retournons-nous un instant devant ces lieux qui nous furent si familiers, où le Philosophe recueillait autrefois la rosée matinale et de cette simple cabane où se déroulaient les travaux extérieurs....














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30 août 2009 7 30 /08 /août /2009 14:48

L'article proposé aujourd'hui est une introduction à la pratique de la voie humide dans ses nombreux paramètres.

Les conditions du travail concret obsèdent en général les néophytes qui n'ont pour bagage qu'un nombre plus ou moins copieux d'heures de lectures des auteurs, qu'ils soient classiques ou non.

Et la perplexité de trouver un cheminement opératoire qui ne soit pas la simple répétition, voire le pur mimétisme des procédés entrevus chez quelques auteurs, dans l'aveuglement total, puisque la porte du labyrinthe est bien fermée et même difficile à définir.

A la nécessité de la lecture s'est ajoutée l'impérieuse capacité à philosopher simplement en allant de la nature ouverte à la nature secrète.

Sans anticiper sur la suite du dialogue entre le néophyte et le philosophe qui reviendra sur les aspects théoriques de l'alchimie en prémices à la pratique, le moment est venu de reprendre le fil du témoignage laissé par Filostène.


Lorsque le moment est venu, nous avons franchi la frontière entre le parfait béotien que nous étions et avons été plongé dans l'expérience sous les directives du Maître.

Perplexe, car la première expérience n'avait pas de portée immédiate. Simplement, c'était une prise de contact physique avec des matériaux bruts qui, dans l'esprit de la philosophie hermétique, doivent eux aussi retrouver un sens, une direction, par des modifications de structure profonde, à travers une harassante confrontation.

Le vendredi 14 janvier 2000, arrivé à la maison qu'occupait Filostène dans la région de Gedinne vers les onze heures, et lorsque le soleil est parvenu au méridien (véritable avec équation du temps comprise) le Maître me présenta l'opération, les matériaux en présence, et les instruments pour opérer.

Il s'agissait de fragments de stibine et de galène, répartis dans une proportion de 3,5 à 1 (pour ce qui est du poids) en présence de graviers de calibres variés (granulomérie d'une échelle entre 1 et 60) et à réduire en plusieurs étapes à l'état de tous petits cailloux au diamètre ne dépassant plus le demi millimètre.

La première partie consista à concasser au marteau (mailloche d'un bois extrêmement dur) les fragments pour en diminuer la taille en prime approche.
Les cristaux rompus, la deuxième étape est, comme prévisible, le broyage à cru et à froid, au pilon de bronze, phase qui ne dure que quelques minutes.

Ensuite commence la phase la plus importante et donc forcément la plus éprouvante.
Muni d'un tamis circulaire, comparable à celui des orpailleurs, que nous pouvons évidemment corréler au " van " des chercheurs ou des agriculteurs, nous avons mélangé les fragments de stibine et de galène déjà réduits en petits cailloux, avec les graviers et une quantité de sable du Rhin (utilisé en construction) le tout animé d'un mouvement rotatoire par les bras ouverts pendant des périodes de 6 minutes. De légers temps de repos et puis continuer et celà pendant à peu près six heures en tout !

Un filtrage à l'eau de source pour trier les minéraux des matériaux abrasifs puis la reprise du même processus.

Ce travail fera sourire le lecteur, mais un des points essentiels est que la fatigue des matières (parallèle à celle de l'opérateur) s'inscrive dans un double mouvement : celui des matières "promenées" circulairement et celui des sphères célestes sur lequel il faut donner les paramètres.

Ce jour là, la quadrature du premier quartier de lune de l'hiver commençant intervient vers la mi journée. Les heures de travail s'insèrent ainsi dans une phase d'affirmation du cycle de la lunaison, entre le premier quartier et vers la pleine lune.

Les matières sont donc ainsi progressivement affinées avant toute intervention des deux éléments transformateurs : EAU et FEU.

La phase suivante, sept jours plus tard, consista à chaufffer légèrement les deux sulfures jusqu'à 70 ° C en les ayant mélangé avec de l'eau de source.

N'a t'on pas fait assez remarquer en alchimie, l'importance vitale de la qualité des eaux utilisées, surtout à notre époque d'intense pollution ?

Il y a trois types d'eaux susceptibles de nous intéresser : les eaux célestes, l'eau pluviale, les eaux de source. 
Le travail des deux premières est des plus ardus actuellement. 
Selon la situation géographique du laboratoire, il faut se méfier des premières eaux pluviales qui interviennent après une phase de sécheresse plus ou moins prolongée. On peut par contre travailler avec une eau tombée en régime de pluie continue, dans les heures qui suivent le début de l'averse.
La filtration est nécessaire.
L'eau céleste qui provient de la condensation nocturne est la plus subtile et la seule sur laquelle les philosophes contemporains ont donné une approche plus ou moins précise...
Sur cette eau, à prendre canoniquement, soit entre fin mars et mi juin, il faut toutefois craindre la présence de pesticides au sol, qui fait dorénavant préférer la récolte en suspension ou en tout cas sans contact avec l'herbe souvent souci de pollution multiple.

L'eau de source, dont celle qui se trouvait à moins de trois cents mètres du laboratoire de Filostène peut servir d'exemple de très bonne qualité, est une excellente réplique au problème de filtration.
Il sera indispensable de déterminer les cations minéraux présents parce que leurs affinités avec les grands frères minéraux vont aider ou freiner la véritable "ouverture" du cheminement des opérations proprement dite.

Nous venons, de manière très peu voilée, de vous parler d'un début de pratique par voie humide, de ce qui sera dans un cycle suivant l'assation réellement réalisée.


Revenons un moment sur ce type de travail face à vous même.

Essayer de passer d'un caillou compact (qui résiste aux frictions mécaniques classiques) à un minéral réduit progressivement à l'état d'une poudre glissante pareille au talc, aura nécessité du temps, de l'énergie motrice répétée avec l'obstination et la sueur indispensable à la fatigue interne. Celle des deux métaux est toute relative pour ces deux protagonistes de l'oeuvre qui se cachent encore avec leurs "dragons" puisqu'encore à l'état de sulfures vulgaires.

ASSATIO

Le travail a repris régulièrement ensuite, de semaine en semaine, vers les phases lunaires, pour ce qui est de la préparation initiale, et puis au second cycle de lunaison (le  12 février 2000 en l'occurence) les ballons de verre avec toujours ce mélange des deux sulfures qui sont cette fois laissés dans leur jus, dans une douce cuisson comparable à celle déjà décrite par Canseliet dans son évocation de la même phase.

Filostène préferait les 50°C aux 40 souvent suggérés. Parcontre, il faisait intervenir un matériau spécifique en guise de nid à savoir une chaux faite de sable et de silice préchauffés et mélangés à de la glaise provenant des environs immédiats de l'eau de source évoquée.

Le cycle de l'assation se poursuivit ainsi jusqu'au 20 mars qui coincidat cette année avec la pleine lune exacte (et donc six jours avant la date de Pâques).

Nous vous laissons quelques temps avant de revenir sur ces prémices opératoires à l'oeuvre en voie humide.
  

  

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29 août 2009 6 29 /08 /août /2009 11:34

En guise de réponse à la question par Mr Etienne B. sur ce blog, voici quelques éléments de réponse, qui nous l'espérons, répondront à l'interrogation bien légitime sur cet authentique Philosophe de notre temps.

SOLAZAREF est le nom du philosophe par le feu (?), né en 1947, sous le patronyme de Daniel Winter. Alsacien de souche, il sera tôt attiré par les sciences de la nature et opte pour des études de physicien.

Après avoir travaillé un temps pour la société Michelin, il prend rapidement la voie d'une authentique quête de la vraie science, attiré par les auteurs du corpus alchimique, et bien sûr, lit les livres de Fulcanelli et Canseliet, les phares français de l'alchimie contemporaine.

C'est au milieu des années soixante que cette mutation du scientifique classique à l'apprenti philosophe se produit. Au début de la décennie suivante, il a déjà trouvé son Maître en la personne d'un Caucasien de souche exilé en Alsace, qu'il dénomme pieusement N. et dont nous savons que le patronyme est celui de Nadiéjdovitch. Celui-ci gravitait dans la sphère familiale de Solazaref et serait un des rares représentants de la filiation Brève du nom d'une voie extrêmement exigeante, pratiquant les hautes températures et des procédés alchimiques inédits, dont l'accumulation énergétique des fluides liés aux orages.

Après avoir été initié à cette voie en Alsace même, il part  s'installer en Auvergne, accompagné de quelques disciples, déjà attirés par la liberté d'allure et de pensée du jeune Maître, dont l'auteur de ces lignes ne peut s'empêcher de penser que l'on peut établir un certain parallèle avec le grand PARACELSE (Philippe Auréole Théophraste BOMBAST von HOHENHEIM né en 1493 et mort assasinné le 24 septembre 1541 retrouvé à l'aube au pied des remparts de la ville de Salzbourg).....

Daniel Winter regroupe en Auvergne des compagnons en une association des arts industrieux traditionnels dont le but est de ressusciter les arts et techniques liés au mode de vie traditionnel, dont le monde occidental industrialisé s'est furieusement éloigné. L'activité la plus connue des disciples d'Hermès, dans laquelle s'illustrent les compagnons de Pierre D'HOUCHES (pseudo choisi dans un premier temps par SOLAZAREF) est la résurrection de la poterie traditionnelle créant dans un premier temps, les instruments les plus idoines aux voies de l'alchimie, les voies sèche et humide, la spagyrie et la voie brève, sorte de Quadrivium des ustensiles de la pratique par le feu.

Au début de la décennie quatre-vingt, Pierre D'HOUCHES se fait connaître à la librairie la Table d'Emeraude à Paris, suite à la demande de Bernard RENAUD de la FAVERIE, par ailleurs éditeur de la revue créée par Jean LAPLACE, la TOURBE DES PHILOSOPHES, d'articles évoquant la pratique alchimique d'une part et de renseignements concernant la poterie proposée par ses ateliers.

Lorsqu'à la fin du printemps nous avons acquis le n°18 de la TOURBE des Philosophes (1er trimestre 1982) et ouvert en page 4 titré : l'Adieu, écrit par Bernard RENAUD de la FAVERIE, notre coeur s'est mis à pleurer ! Eugène CANSELIET venait de s'éteindre le samedi 17 avril à Savignies.
Lorsque six jours plus tard, le Philosophe par le feu, réputé et honoré, rejoignait sa dernière demeure, il était porté par Pierre D'HOUCHES et un compagnon, qui avaient été appelés aux soins de la dépouille selon les procédés de momification recueillis depuis l'antique Egypte, par Isabelle CANSELIET, une des trois filles du Maître de Savignies.

Dans son numéro 19, la TOURBE des PHILOSOPHES accueille un premier article cosigné par Pierre D'HOUCHES et un de ses compagnons d'alors Roger BEAULIEU "Litterae Custodium" qui après avoir mis les choses au point sur la situation de l'après CANSELIET, alors toute imprégnée du respect dû au grand père des Alchimistes français contemporains, donnait déjà de nombreuses indications pratiques autour de l'athanor et de sa construction matérielle.

 

Dans les exposés des articles suivants, des conseils se succèdent jusqu'au dernier  signant la fin de la collaboration de Pierre D'HOUCHES à la revue de Bernard RENAUD de la FAVERIE, dans le numéro 23 (2°trimestre 1983), signé par le seul Pierre D'HOUCHES et procédant par voie de questions et réponses reflet de la rencontre de novembre 82 précédant (voir ci-contre).





Les adieux sont cordiaux, et il ne semble pas que Pierre D'HOUCHES était alors en désaccord avec le milieu qui gravite autour de la Table d'Emeraude.

C'est dans le courant de l'année 1983 que la métamorphose s'opéra.
D'une part, Pierre D'HOUCHES devient SOLAZAREF, d'autre part, le milieu artistique ésotérique prend ses distances avec la Filiation Solazaref , comme s'intitulera le groupement des disciples et compagnons de Daniel WINTER.

En 1984, paraît un des livres essentiels de SOLAZAREF : INTROITUS AD PHILOSOPHORUM LAPIDEM paru chez l'auteur et distribué hors commerce, par contact direct avec la filiation.






Cet important et copieux ouvrage met au point par degrés progressifs, les travaux d'Hercule nécessaires pour renoncer aux travers de l'égo omniprésent à notre époque, et donne de nombreuses et précieuses indications pratiques surtout cantonnés à la voie sèche et à la préparation des adjuvants nutritifs préparés selon l'Art.... Ce texte est aussi constellé de dissertations socio-politiques qui dénotent un mélange de remise en cause radicale des acquits d e la société contemporaine et un positionnement qui peut être assimilé à de l'extrême droite. Le philosophe s'est ici mué en combattant armé, persuadé d'une invasion soviétique prochaine et d'une subversion brutale du mode de vie par les agents du communisme assimilé aux méthodes staliniennes.

En 1985, à la Saint-Jean d'été, paraît un fascicule encore destiné à aider les praticiens de la voie sèche : " L'assation Philosophique en voie sèche".




Durant ces deux dernières années, la Filiation Solazaref se produit ponctuellement dans des lieux tels que le château de Dampierre sur Boutonne, la brillante exposition consacrée à l'Alchimie organisée par le Crédit Communal de Belgique (actuelle banque DEXIA) à Bruxelles et qui montre outre de nombreux manuscrits prestigieux prêtés à cet effet par les meilleurs bibliothèques d'Europe, le matériel des ateliers Pierre D'HOUCHES.

C'est lors de la belle et émouvante conférence tenue dans le cadre de cette exposition que nous avons eu la chance de voir et entendre SOLAZAREF et les principaux disciples de la filiation en janvier 1985.

Voici ce qui résultât de notre première prise de contact avec ce groupement philosophique. 





V.T. désigne une des disciples les plus anciennes et les plus proches de SOLAZAREF.

Nous avons eu le privilège de déjeuner avec SOLAZAREF à la fin mai 1985.
En compagnie de la "délégation belge", ce déjeuner nous est resté en mémoire, y compris par le fait que SOLAZAREF portait un revolver à sa ceinture, qu'il dégainât pour ponctuer son exposé sur la menace physique permanente ressentie à cause de ses positions hardies, tant dans le milieu ésotérique que dans le domaine politique....

La nécessité de s'initier au port d'armes, à la pratique du tir, comme pour préparer la guerrilla, la résistance armée, me convainquit de délaisser cette compagnie, attirante par son offre de dévoiler nombre d'éléments de la pratique alchimique, repoussante par ses intentions de s'ériger en milice privée en temps de paix....

Dans un document intitulé " La caravane passe III" daté de janvier 1986, la filiation SOLAZAREF précise : ".... Maintenant, nous avons l'extrême douleur de vous faire part qu'un attentat a été commis sur la personne du Maître.
Le 12 novembre dernier (1985), Solazaref fut victime d'une agression à main armée. Lâchement, quatre individus lui tendirent un guet-apens et firent feu sur lui au pistolet automatique et au pistolet mitrailleur. Il riposta avec la dextérité qu'on lui connaît, et par l'infinie bonté
de la Vierge, il ne fut que blessé. En comparaison de la puissance de feu qui s'abattit sur lui, le fait qu'il soit sauf relève du miracle. Grâce à sa prévoyance, il put mettre hors d'état de nuire ses adversaires."
"Nous décidons de nous désintéresser complètement du milieu dit ésotérique, qui est pourri jusque dans ses racines....Jamais, nous ne nous
compromettrons avec les sectes, qui sont à l'origine de cet attentat.
Aujourd'hui, toutes les polices sont à la recherche des malfaiteurs, par force.
Nous, nous leur disons ceci : il est inutile de tenter d'abattre Solazaref. Déjà, toutes les dispositions sont prises quant à la transmission de son héritage.

En outre, il est bon de préciser présentement que nous ne riposterons pas, bien que nous en ayons la possibilité et l'extrême facilité. Chez nous, il est des frères experts, qui ne feraient qu'un feu de paille des agresseurs.
Que les choses soient nettes : le maître a toujours prôné le combat à l'image de la Chevalerie, c'est à dire pour Notre-Dame et exclusivement pour Elle.
Il nous a donné l'ordre, que nous suivons car il est très vrai, de ne pas céder à la violence. En aucun cas venger cet acte ne constituerait un acte chevaleresque, parce qu'il touche une personne, et non une divinité. Nous nous battrons toujours pour la gloire de Marie, mais jamais pour l'homme, aussi grand soit-il. On a voulu supprimer l'Adepte de ce temps : c'est trop tard, il a déjà semé la graine."





De ce texte, vous trouvez ci-dessous la dernière page.






Il faut aussi signaler la parution des trois numéros de la Tempête Chymique dont vous trouvez ci-dessous le prospectus de lancement.




En 1985, Solazaref et sa filiation publie encore deux brochures éditées par la maison d'édition propre à la filiation dont les titres sont :
" La Vérité interdite, Eléments d'initiation à la connaissance alchimique traditionnelle"  et
" Notions sur l'éveil à la sexualité traditionnelle occidentale" Aux amoureux de Science Teilhède, 63460 Combronde.

Entre 1986 et 1988, la filiation Solazaref se fait alors plus discrète.... Jusqu'à ce que le plus radical des ouvrages ne soit publié.





En mars 1988, " LES BÛCHERS DU XXè SIECLE " de 244 pages plus les tables, se consacrent à une véritable mise à néant des milieux ésotériques, et l'alchimie au sein de ceux-ci n'est pas en reste !
CANSELIET Eugène : " Homme très humble qui a beaucoup écrit en Alchimie depuis cinquante ans. Être tellement humble, qu'il fut la proie d'une ténébreuse machination ourdie par la Franc-Maçonnerie qui l'utilisa comme une prostituée." !!!! La suite de la notice consacrée au Maître de Savignies est du même acabit, étayant l'image d'un "naif" trompé par ses Maîtres !!!!!

FULCANELLI : " nom propre inconnu du dictionnaire". " - dans les sectes : un des plus grands adeptes de tous les temps." " - dans la réalité : "adepte" en alchimie qui sort d'on ne sait où, que personne n'a vraiment connu, qui n'a jamais parlé de ses maîtres et qui est devenu par la pression médiatique des sectes une sorte de mage qui paralyse complètement le paysage alchimique contemporain. Il n'a jamais existé en tant qu'adepte devant le public comme tous les vrais alchimistes. Nanti d'une fortune personnelle, il s'est servi d'Eugène Canseliet pour publier ce qui passe pour être ses ouvrages.
En fait,
parachuté par la franc-maçonnerie internationale pour assainir définitivement le corpus alchimique au profit des maçons, Fulcanelli est considéré dans tout le milieu ésotérique comme l'adepte irréfutable et devant lequel tout le monde est à plat ventre." !!!!!!!!!!!!!!!!

Nous pourrions multiplier à souhait les citations de ce brûlot par excellence.

Et tournons la page, vous laissant à vos réflexions.


Dans la même année, en écho à cette sulfureuse publication, plusieurs journaux publient des colonnes consacrées à la "secte des alchimistes auvergnats".

En exemple, voyez les pages consacrées par Libération le vendredi 26 août 1988. Toute une série de témoignages sont versés à charge de ces alchimistes en treillis et Harley-Davidson.  Caricature ou reflet réel ?







En 1989, dans son opuscule, du nettoyage des écuries d'Augias, la filiation fait écho de deux procès intentés par la filiation de Roger CARO qui s'est portée partie civile, se sentant infâmée par les propos des Bûchers, et d'autre part, par les filles d'Eugène CANSELIET et en particulier par Isabelle CANSELIET en mémoire de leur père, pour les termes décrits plus haut dans notre article, et en particulier pour Dame Isabelle, décrite comme vénale et incapable d'oeuvrer au laboratoire.
Dans les deux cas, des condamnations furent prononcées par le tribunal compétent, à la charge de l'auteur SOLAZAREF.
L'opuscule de la filiation reprend ensuite le chemin des dénonciations multiples, dont Patrick RIVIERE (auteur que vous connaissez sûrement) et Jean LAPLACE font encore les frais.












En 1993, la Filiation et son Maître se rendent aux Etats-Unis, pour une conférence exposition aux Nations Unies à New-York.

Plus sereinement, la filiation entame vers cette époque une encyclopédie nommée "SOMME HERMETIQUE" dont déjà les premiers volumes ont été publiés ( les deux tomes de l'INTROITUS déjà évoqué plus haut ), et dont le debut des années quatre-vingts-dix vont voir une parution partielle. La somme prévoit treize tomes comprenant parfois plusieurs volumes.

En 1995, SOLAZAREF se retire définitivement du monde profane, restant disponible pour quelques fidèles (devenus rares) les trahisons s'étant multipliées entre 1985 et 1995.

Voici ce qui peut être une esquisse de biographie, forcément très incomplète de ce qui a été un des phénomènes les plus marquants en Alchimie en cette fin de vingtième siècle.

J'espère que vous aurez ainsi une idée plus précise des divers aspects recouvrant l'étrange personnage connu sous le nom de SOLAZAREF.

Bien à vous tous.

POST SCRIPTUM :

Devant les témoignages dont les lecteurs ont pu apercevoir des exemples dans les commentaires postés par deux personnes différentes, nous devrions envisager soit de rectifier soit de modifier une partie du texte rédigé que vous venez de lire.

Dans l'attente de données concrètes, je laisse actuellement le contenu du présent article quasi inchangé.

Si les données qui devraient me parvenir prochainement rendent une modification ultérieure inéluctable, nous agirons en conséquence et conformément à la nécessité d'approcher la vérité quelle quelle qu'elle soit, pour la plus correcte informations des amis de l'Alchimie.

AVIS  AUX  LECTEURS :

Par ces lignes que vous venez de parcourir, nous avons développé l'information sur Solazaref telle que nous l'avions vécue ou récoltée sans tenir ni de cette voie ni d'une voie adverse.

Deux témoignages sont venus infirmer une partie de ce qui est rédigé ci-dessus.
Le premier, une confession brûlante, faite il y a 14 ans déjà, et provenant d'une personne très proche autrefois de Solazaref, décrit en termes de souffrance et d'injures, les ravages exercés sur la vie et l'entourage de cette Dame, ainsi que les turpitudes vécues auprès d'un Maître autrefois adulé, exécré alors...
Nous pourrions en donner de larges extraits, commenter les passages qui nous semblent les plus significatifs et se livrer ainsi à une polémique qui désormais se conjuguerait au passé.
Pour répondre à votre curiosité, légitime, sachez en résumé, que d'après cette personne (dont nous respectons la douleur d'alors, comme son silence depuis) Solazaref a dupé tout son entourage, que son initiation alchimique se résume essentiellement à sa proximité avec le vrai philosophe par le feu (qui désire comme de toujours rester dans l'ombre) qu'est Roger BOURGUIGNON, cotoyé à l'époque qui précéda le décès d'Eugène CANSELIET. Son maître du Caucase serait une pure invention, son attentat (comme il appert des pièces de la Police à l'époque) fut simulé, son invitation aux Nations Unies en 1993, une comédie de plus à une théâtralisation intégrale de l'Adepte prétendu venir sauver les pauvres aspirants alchimistes....
Un second témoignage, essentiellement verbal, fait écho à d'autres contacts informels, et relate l'aspect étrange de l'aventurier Daniel WINTER : il est un Arlequin ayant pris ses désirs pour des réalités,ayant su s'entourer de personnes qui ont réellement cherché la lumière à travers le dédale des textes alchimiques, et de savants expérimentés discrets et subjugués par le charisme du personnage.

Celui-ci, reconnaissons-le tout de même, a fait connaître de nombreuses expériences qui sont autant de petites perles, recueillies ou réellement vécues, Dieu seul le sait,et qui peuvent parfois aider et suggérer des recherches dans la longue vie des alchimistes.....

Sans esprit de polémique, refermons maintenant définitivement cette page et vous souhaitons bon vent.... philosophique.



 


  






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8 juin 2009 1 08 /06 /juin /2009 09:38
C'est en pensant aux impétrants de la philosophie hermétique, que Filostène Père, m'a indiqué autrefois (cahier de notes datant de 2002), les préalables humains, en m'incitant à les reproduire sous la forme traditionnelle du dialogue entre le néophyte et le philosophe initié.

N - question : Quelles sont les qualités nécessaires à exercer pour pouvoir se prétendre capable à exercer au laboratoire, en Alchimie ?

P - réponse : Elles sont nombreuses, et en ces temps où la civilisation actuelle a perdu de nombreux repères qui servaient autrefois aux labourants, il est plus difficile de se concentrer sur les qualités attendues par les Maîtres et par les Matières en attente d'évolution.

N - : Les matières attendent quelque chose de nous ?

P - : En quelque sorte, ou mieux, en parallèle avec votre intention d'oeuvrer en Alchimie, elles attendent un sort différent de l'extraction minière, parfois bien violente (réduction par grillage), elles sont en état de désordre mais avec les "souches" et "l'humide radical" toujours présents, quoique confus et pour ainsi dire "désespéré".

N - : Qu'entendez-vous par "souches" ?

P - : Ce sont les racines du lent mûrissement spécifique à chaque qualité minérale. Certaines sont spécifiées pour un devenir mercuriel, aérien, fait d'échanges variés, de support à l'énergie tant céleste que terrestre, d'autres conviennent à la nature du soufre, ardent, terrestre, dessicateur, igné et secret, qui n'agissent qu'au moment adéquat.... Et pour vous, le plus grand défi sera d'être prêt à l'heure de la décision, à la minute où vous devrez soit achever une distillation, soit provoquer la fixation lors d'une surfusion sèche, etc....

Les qualités minérales spécifiques vous obligeront au plus grand travail intellectuel que vous ayez jamais entrepris !
En effet, il y a des liens secrets entre certaines substances, arrêtées lors de leur évolution minérale, qui doivent être appréhendés en dehors, ou plutôt je dirais, au-dessus de leur devenir physique et surtout chimique.

N - : Vous pouvez m'en dire plus en précisant un exemple ?

P - : Et bien, prenons un exemple qui reprend sous un seul terme intellectuel, une foule de réalités minérales, dépistées l'une après l'autres par les vieux maîtres dans les différents règnes.

Je veux parler de la notion d' "alcali". Vous noterez déjà le passage entre la noire et fertile "al chémé" et "al kali" ou potasse vulgaire. Enfin, ce sont deux termes explosifs, et qui regorgent de possibilités !

"Al kali est" est l'alkaest, le plus grand des dissolvants des Maîtres.
Mais, pour l'obtenir, en voie humide, il faut se tourner vers des "souches" variées, celles que nous fournissent les trois règnes.

Il existe, pour les Sages, une véritable échelle du devenir, selon que l'on parle de la simple potasse minérale, apte à évoluer dans son règne, de la soude, d'essence végétale, qui convient à la spagyrique ouverture des êtres des plantes, ou bien encore, de l'ammoniaque provenant du règne animal, qui vous est spécialement bien connu, dans les endroits où la fierté humaine n'a pas cours....

N - : Pensez-vous que chacune de ces trois souches limitent l'usage des substances élaborées et les cantonnent dans leur règne uniquement ?

P - : Tout dépendra des matières avec lesquelles vous travaillez !
Si ces alcalis sont destinés à vos plus précieuses matières philosophiques, il faudra alors se concentrer sur les élaborations à base de potassium et calcium (celui-ci dans une moindre proportion) qui donneront de meilleurs résultats lors du premier oeuvre que l'ammoniac ou "harmoniac" qui déjà se trouve plus tard sur le chemin, en second oeuvre essentiellement.

Mais dans le Grand Oeuvre, les trois racines contribuent à certaines étapes de la montée subtile des substances en qualité.
Il n'est pas faux de penser qu'à différentes étapes de notre travail, nous rencontrons le feu secret en acte, par l'entremise des trois éléments chimiques appelés K potassium, So Sodium, Ca calcium, mais transversalement, et puisqu'en Allemand potasse s'entend pot asch c'est de la cendre indispensable au Troisième Ouevre, que sera encore extraite la coque de notre Oeuf tant  rêvé, tant voulu, si espéré....

N - : Pouvons-nous en revenir aux qualités humaines à mettre en oeuvre ?

P - : Outre une patience digne d'un hypnotisé, outre une volonté obstinée de vivre des centaines d'heures devant fourneaux et matras, l'oeuvre attend de vous des qualités précises. 
Tout se base sur deux colonnes : Rêve  et Volonté. Rêve plutôt que veille intellectuelle ! Parce qu'au fourneau, il ne faut pas penser quelque chose de précis : il faut à la fois agir, par la mise en route de l'opération (préparée de diverses manières je vais détailler après), puis assister, veiller en faisant le guet. Vous êtes virtuellement "de faction" tel un "Brittisch guardian" au pied de la Tour de Londres !!!
Mais, en éteignant les pensées, voire la musique, qui fait bruit de fond dans votre être, sans l'avoir sollicité, vous faites le plus grand calme possible !
Ensuite, mettons, une liquation ordinaire du métal, vous écoutez le bruit émis par la cuisson. Vous prolongez votre attention, en respirant doucement, rien ne vient troubler votre âme ! Vous avez éteint le mode de fonctionnement habituel, un peu chaotique de votre cerveau. 
A un moment, votre attention se trouble, quelque chose d'imperceptible a varié !
Si vous n'avez pas de points de repères, vous ne prendrez aucune décision.
Et pourtant, l'heure de la séparation de la gangue et du métal a sonné, discrètement, mais vous n'êtes pas en mesure de décider !
Et en configuration de surfusion, c'est le piège de la durée, vous ignorez s'il faut fixer ou non, s'il faut liquéfier ou rafermir la matière !
Et donc, vous avez laissé passer l'occasion de transformer le minéral : vous avez échoué, ce n'est pas grave, mais il faudra recommencer, reprendre d'autre matière etc.... Donc, c'est là que le Maître, vous envoie vraiment une grande tappe à l'épaule, ou si vous êtes étourdi, c'est un coup de pied au derrière qu'il faudra .....

C'est la préparation spéciale de votre animalité qui veut cela. Vous êtes un animal face à des minéraux ou métaux, et vous devez leur donner une direction précise, sous peine qu'ils vous échappent....

J'espère que vous pourrez profiter concrètement de cette mise en route, sinon, votre rêve tournera au cauchemar et au lieu d'un éveil concret à la vie des matières qui n'espèrent qu'un feu correctement appliqué, pour donner l'envol à leurs qualités cachées.. il n'y aura que tristesse et gâchis des matières.

Vous devez devenir congruent à ce double tempo : changer de registre (garde - éveil - action) au niveau de la veille, être au diapason des matières lorsque le moment est venu.

Sinon, vous avez beau être doué en mystique, cela ne s'amplifiera pas. Vous aurez toujours recours au même plan terrestre, même dans vos qualités humaines en donnant aux pauvres, en partageant tout ce que vous avez.
Il n'y a sur terre que l'alchimie pour faire la réunion par le feu, interne et souvent externe, du grain radical humain avec l'humide radical métallique.

Le jour où vous saurez séparer le ciel de la terre philosophique, où vous aurez démelé les racines de toutes sortes en fonction de leur évolution possible, vous aurez métabolisé et acquis LE DOUBLE FEU SECRET, qui seul mène à la cachette des trésors ignés du SOUFRE philosophique. 
Pas avant, pas après.

Vous ne parviendrez pas sans l'inconvéniant d'un phénomène parasite majeur du Grand Oeuvre !

Le monde extérieur ne s'accoutumera jamais  (famille, travail, patrie) du temps passé au laboratoire. Il vous mettra volontairement, ou innocemment, le plus de batons dans les roues ! Des impedimentas de toute nature, pour que vous arrêtiez de cuire ou d'oeuvrer !
C'est la "malédiction d'Hermès" au quotidien.

Et vous, sur votre échelle des Sages, en train, à force d'assiduité aux fourneaux, de vous efforcer de "rencontrer la vie minérale", vous subirez le phénomène dit "du voyageur de LANGEVIN" du plus bel effet !

Vous regarderez avec un certain dégoût tout ce bric à brac émotionnel venu de l'extérieur du labo, et rebrancherez avec regrets, mais sens des responsabilités, votre cogitation mentale et affective en retournant au Diable ! puisque nous y sommes tous un peu voués par la Chute originelle.....

Ai-je été clair ?

N - : On ne peut plus clair, même si toutes vos paroles ont des sonorités particulières, qu'il me faudra ruminer et peser, pour en déduire tout son contenu si condensé ! Vous voulez dire que l'alchimiste est envoyé dans l'espace-temps par son travail ?

P - : Effectivement, le temps ordinaire sera toujours insuffisant pour ce qui est requis en matière d'excellence alchimique ! Plus longues sont les opérations, même sous forme fractionnées et répétées, telles les distillations et putréfactions humides, meilleures seront les matières obtenues, en qualité et en titre. D'où l'incompréhension quasi générale de la science moderne quant au travail alchimique. Ce type d'opérations leur paraîtra totalement farfelues, inutiles, incongrues ! Et c'est tant mieux, en quelque sorte, parce que là aussi, le devenir est différent.

La précipitation est du Diable ! comme le dit la Tradition une et pérenne.
Et pour cause....

Le voyage dans l'espace-temps commence dès la mise en route des opérations d'ouverture canonique des matériaux choisis, et surtout lors des opérations de conjonctions et séparations répétées qu'il vous faudra maîtriser pour atteindre la première couronne en voie sèche, humide ou brève ! 
Ne vous étonnez pas dès la maîtrise du premier oeuvre, de voir et d'entendre une variété étonnante de teintes et de sonorités, hors des classiques crépitements de la matière en évolution ! 
Et que dire (ici le silence est d'or) de l'apparition de votre double, de nature androgyne, lors de la boulversante métamorphose des lacs et des continents dans le second oeuvre, dont la maîtrise réelle, vous fait connaître par le miroir des sages, une foule de choses sur le passé humain, animal, végétal et surtout bien sûr minéral....
Arrivé à ce stade de la maîtrise du Second Oeuvre, vous possédez les clefs principales, il ne vous manquera plus que le rendez-vous avec l'Empyrée...

Et c'est là que je reviens au point de départ : êtes-vous armé pour une telle aventure ?

N - : Quel rendez-vous, être armé en quoi ? Pourquoi ?

P - : Je vous sens enfin un peu déstabilisé et même désarmé ! Voilà qui est mieux ! 
J'ai évoqué jusqu'à présent quelques prérequis spécifiques à l'oeuvre alchimique. Je vous ai un peu désarmé en recourant à l'appareil magique du grand oeuvre qui peut vous pousser à la folie contemplative ! 
Parce que voilà le troisième pilier hermétique traditionnel : alchimie, magie, ASTROLOGIE.

N - : Voulez-vous parler d'astrologie appliquée à l'individu ? De la carte du ciel de l'aspirant alchimiste ?

P - : Tout à fait ! Il est pour les Maîtres, hors de doute qu'il faut se connaître aussi soi-même en regard du Ciel !
L'astrologie appliquée à l'individu fut autrefois une branche bien négligée des études ésotériques. Elles sont devenues incontournables par l'évolution individualiste du tissu social et par l'enlèvement des barrières conventionnelles qui encadraient autrefois le peuple, du sein duquel sortaient fréquemment des êtres d'exception ! Ceux-ci, avaient un "horoscope" personnel bien tranché, favorable aux activités supérieures. Ils étaient alors aiguillés vers ce qui leur convenait vraiment, en matière d'activités. Nombre d'apothicaires, d'orfèvres, de joaillers, avaient ainsi les qualités requises pour exercer sans obstacle majeur leur état.
Il n'est pas hasardeux de dire, qu'un des plus grands missionnés d'Hermès, à savoir, LE COSMOPOLITE, a su conduire sa route en Europe en contactant les petites mains les plus adéquates, les artisans les plus capables, en fonction de leurs astralités....

Donc, si vous voulez oeuvrer en Alchimie, connaissez au moins les linéaments fondamentaux de votre astralité, qui vous diront si c'est fait pour vous ou si vous devrez providentiellement requérir un Maître, ou un fidèle compagnon. Tout ceci n'est pas dû au hasard !

Prenons un exemple de nature alchimique.

Au renouveau printanier, dans le signe du Bélier, d'année en année, calculez et dessinez la position des phases de la lunaison en regard de votre thème. Refaites ce travail, pour toute la saison printannière. 
Quelles sont les dissonances majeures, quand surviennent-elles, et surtout voyez les influx des "trois bonshommes" que forment Mars, Jupiter, Saturne par rapport aux lunaisons annuelles en elles-mêmes, et ensuite voyez si cela se coule harmonieusement ou pas avec votre thème de naissance...
Alors, vous pourrez savoir, longtemps en avance, si telle ou telle année, sera une année pour travailler dans le Grand Oeuvre, mener des travaux préparatoires, qui nécessitent moins d'influx, voire pour refaire des études de maître-rotisseur.....

Comprenez alors, qu'il y a des Maîtres, tels qu'Eugène Canseliet, qui ont le Soleil conjoint à Saturne, excellente prédisposition à la science la plus sérieuse et honnête qui soit, mais systématiquement opposé à la lunaison des Gémeaux qui est celle du Troisième Oeuvre par excellence !
Petit exemple, un peu grossier, j'en conviens, mais qui a le mérite d'attirer l'attention sur ces corrélations inévitables du microcosme avec le macrocosme en voie de perpétuel renouvellement....
Il faut aussi se préparer ainsi à rendre fructueux l'emploi du temps. Dans le plus grand mépris des désideratas de la civilisation dans son mode de fonctionnement chaotique et arbitraire actuel. 
Pour vous persuadez qu'il faut ainsi se détacher graduellement, sachez que notre civilisation va bientôt connaître des modifications de plus en plus intenses, dont le basculement des pôles prédits par FULCANELLI sera l'apothéose et le point d'orgue.....
Aux astrologues actuels de comprendre aussi que la Tradition Hermétique est un héritage qu'il faut assumer sans le galvauder, sans quoi, il est inutile de tirer les cartes du ciel.....

 Donc, selon la position des luminaires dans votre ciel de naissance, vous pouvez déjà savoir ce qu'il est préférable de faire chaque année en fonction des transits et progressions, de la meilleure manière d'utiliser le temps terrestre. Sous peine de n'accéder que par bribes, à l'éternel présent qui est promis à l'humanité rachetée de sa malédiction antédiluvienne....

L'astrologie correctement appliquée est un des meilleurs gains de temps qui soit lorsqu'on se destine à l'alchimie pratique !

N - : En effet, voici une des pistes les plus cachées, jamais écrites en tout cas dans les textes classiques, et dont le seul qui pourrait avoir donné l'idée est sûrement LE TRIOMPHE HERMETIQUE de LIMOJON DE SAINT-DIDIER dans sa planche si belle à contempler ! 

P - : Exactement, et le lecteur de cette page aura aussi noté que nous avons résolument mis notre dialogue dans le sillage d'EUDOXE et PYROPHILE afin d'en renouveler les auspices favorables !

(une suite sera donnée à ce dialogue prochainement)




   

 
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21 mai 2009 4 21 /05 /mai /2009 15:21

Nous reprenons le chemin de la pratique alchimique à propos des voies de celles-ci qui ne sont distinguées dans la Tradition que en regard des matériaux du laboratoire et en vertu des processus qui sont radicalement différents.

La Tradition alchimique a toujours joué sur les mots. Voie longue ou voie courte ne coincident pas forcément avec voie humide et voie sèche.

Le travail au creuset est synonyme de voie sèche, les processus du Premier Oeuvre sont fort différents de ceux du Premier Oeuvre par voie humide.

LE LABORATOIRE PAR VOIE HUMIDE

Tout le monde visualise par voie humide, l'alambic comme outil premier de distillation, les ballons ("matras") de verre sous ses formes les plus variées tels que aludels ou pélicans.
Si ces préambules sont exacts, pour FILOSTENE, la voie humide comprend par extension, l'enfouissement sous-terrain de dames-jeanne et autres récipients, sous le fumier ou non, et même les procédés de macération les plus variés. Parfois aussi, le travail dans des "grottes" calcaires ou des cavités au sein des tourbières, lorsque les "digestions" nécessitent un total abandon au feu interne des matières en voie de modification.

Il est donc primordial de choisir l'emplacement du laboratoire à proximité de lieux encore suffisament  riches en "bio-diversité", la proximité d'une ferme étant favorable, et les temps actuels rendent plus nécessaire que jamais l'esprit de génération en chaîne des sous-produits propres au travail alchimique.
Ainsi, la création de nitrières artificielles sur un terrain apte à ces transformations, pour accueillir toute une série de "déchets" et "déjections" tels que lisiers, sang putréfié, compost d'origine végétale.
L'espace est donc nécessaire, ainsi que de bonnes conditions générales de travail : prairies, vergers, proximité d'un bois, clairière fournissent une foule de petits adjuvants à cette dimension discrète et incontournable de l'alchimie : la voie de la transformation matérielle par la décomposition naturelle.

LE LABORATOIRE  PAR  VOIE SECHE

L'énorme avantage de ce laboratoire est qu'il peut être résumé à une seule pièce, assez vaste toutefois, et devra comporter un foyer central avec un banc d'essai, de type métallurgique, et suffisament d'ustensiles comme pinces, moules de coulée, têts à rotir, des creusets en suffisante (au moins une quarantaine de deux ou trois gabarits différents), et bien entendu un fourneau central qui permettra l'essentiel des phases des trois oeuvres nommé : " l'athanor" (athanatos : immortel en grec).

Mais, une bonne partie des préparations salines se dérouleront en travaillant avec une matériel de verrerie commun à la voie humide.


LES TROIS OEUVRES  DES  DEUX VOIES EVOQUEES

Tous les aspirants à l'alchimie se posent la question. Y a-t'il un processus unique dans ces deux voies pour obtenir le Trésor tant convoité, la fameuse Pierre Philosophale ?

La réponse est évidemment non !

Selon le choix des matières, il y aura plusieurs alternatives, selon les possibilités évolutives des minerais et des métaux, lesquelles découlent de leurs propriétés spécifiques et des agents utilisés pour les conduire.

Mais, si l'on veut suivre par exemple, le processus choisi par Eugène CANSELIET, où l'on part du sulfure d'antimoine préparé (pour le détail de cette préparation on peut se rapporter à ses livres qui la décrivent discrètement mais quand même assez explicitement)  et de sa rencontre avec le fer préparé (que ce soit à la base, de la pyrite, de la magnétite ou même du fer météoritique - rarissime et hors de prix, mais qui sait) par la médiation du second sel suivi lors de la purification, de l'adjonction du premier sel, on peut suivre assez fidèlement les traités de chimie du XVII et XVIIIè siècle qui décrivent déjà l'opération sous l'appellation de :
"régule antimonial étoilé par le fer".

Très joli, très classique et .... parfaitement inutile pour la suite du grand-oeuvre !
L'habileté du Maître de Savignies a été de proposer (par exemple, dans son Alchimie expliquée sur ses textes classiques) de s'en référer aux descriptions fournies par les chimistes anciens pour se dispenser de donner d'autres descriptions plus explicites des" petites différences" qui en réalité désespèrent les aspirants trop pressés d'en arriver au stade bien connu des amoureux d'Alchimie : "la séparation de la lumière d'avec le chaos" 



En guise de parenthèse, à propos de ce petit ouvrage, dont trois éditions existent à ce jour, faisons une petite mise au point à plusieurs niveaux.

Nous avons eu l'immense joie et le privilège de recevoir, un des très rares exemplaires de l'édition originale (1784 reproduite ci-dessus) des mains de notre Maître !

Dans cet exemplaire, au revers de cette page de titre, la mention suivante : " Donné au Témoin de la Sainte-Parole G.de M. par K.de P. passé à l'Orient d'Hélios"

Devant cette pièce, nous pensons qu'il s'agit du fameux groupement des Illuminés d'Avignon, dans lequel le Témoin de la Sainte-Parole serait Guyton de Morveau (Louis Bernard Philibert qu'il ne faut confondre avec son frère aîné quasi homonyme, gloire de la chimie moderne, compagnon de Lavoisier) et Filostène lui-même nous indiquat que K. de P. serait l'Adepte breton Kerdanec de Pornic, passé à l'Orient du Soleil...

Nous avons été surpris que Chacornac n'ait publié, dans sa réédition de 1930 (voir photo suivante) que la première partie de cet ouvrage, se dispensant de reproduire la partie du dialogue entre la Pierre, l'Or et le Mercure qui provient mot pour mot, du réputé dialogue dit de l'Ancienne guerre des CHevaliers, qui forme la première partie du Triomphe Hermétique de LIMOJON DE SAINT DIDIER, classique d'excellente qualité.



En effet, comme l'a reproduit ensuite le reprint Gutemberg publié grâce aux bons soins de Jean-Claude BAILLY, toujours excellent éditeur, en 1981, où le texte forme l'avant-dernière partie du GRASSOT, seuls quelques paragraphes suivent le texte de LIMOJON et terminent l'ouvrage différement. 

Nous pouvons produire les preuves de tout ceci à la première demande.
Ceci prouve une fois de plus que même dans le cadre d'éditions imprimées successives, il existe toujours des différences. Ici, l'intérêt est que le texte repris par GRASSOT est celui qui est traduit par LIMOJON d'un texte original Allemand, imprimé, et qui circula longtemps manuscrit auaparavant.

Nous avons trouvé très curieux que cette reprise quasi intégrale de l'ancienne Guerre des Chevaliers ait échappé à Bernard RENAUD de La FAVERIE dans sa présentation dans son feuillet libre joint au reprint. Curieux qu'il n'ait pas retrouvé ce texte cité tel quel alors qu'il avait bien identifié le début de l'Apologie du Grand Oeuvre de DOM BELIN....


BREF PASSAGE DU COQ  A  L'ANE  !

A l'autre bout du Grand-Oeuvre, fin du troisième oeuvre, sachez que le procédé suivi par FILOSTENE consiste en l'union des sept soufres et des sept mercures des métaux préparés dûment dans une cuisson douce et autogène où le passage des mois philosophiques prend entre une lunaison classique et une et demie par métal. Les teintures étant réunies par les sels issus des deux oeuvres précédents (spiritus vini philosophorum et alkaest aidants).


Nous reviendrons bientôt pour entrer un peu plus dans les détails....


EN GUISE DE SALUT

Nous signalons vivement aux aspirants et aux philosophes confirmés qui ne connaitraient pas cet excellent ouvrage, l'attention bienveillante au livre suivant : " L'Alchimie, antique science de demain" de Loïc TREHEDEL paru aux Editions du Rocher en 1999 et qui est une présentation originale de la question de la science d'Hermès sous un angle très libre et très fiable dans ses conclusions.

C'est un assidu de ce blog qui nous demandait notre avis sur ce livre.
Avouons-le tout net : nous ne l'avions pas même parcouru, par impression négative à priori, parce que le titre fait futuriste d'une part, et surtout parce que l'illlustration en page de couverture me faisait immanquablement penser à des manipulations de pur laboratoire de chimie pharmaceutique industrielle ! 

Un tout grand merci à TOM (comme Territoire d'Outre Mer, il se reconnaîtra ainsi) comme je l'appelerai lorsque l'occasion se présentera de le saluer amicalement.

Bonne soirée à vous. 

 
 

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21 mai 2009 4 21 /05 /mai /2009 05:45

Longtemps les Français ont cotoyé La Sublime Porte (l'Empire Ottoman) établissant des liens historiques nourris d'une estime et d'une envie réciproque, avec une prédilection particulière pour l'Egypte ancienne, terre de science et particulièrement pour les alchimistes, terre - mère de leur mode si particulier de connaissance.

EGYPTE : CHAM - CHM - al CH M ou bien MSRm  (Terre de Cham 4è fils d' Adam et Egypte se dit Misraïm, prononcé MSRm avec une consonne finale quasi sourde).

Terre de Cham (noire) et d'alchimie. 

A l'époque du Consulat, sous la première République Française, en 1800, Mathieu de LESSEPS (1771-1832) un jeune commissaire aux relations commerciales s'installe au Caire, à la suite des armées de Napoléon, afin d'y établir des contacts durables, favorables à une collaboration entre les deux pays, une république encore instable et fragile, mais réputée comme terre de liberté, et ce fragment de l'Empire Ottoman dont la destinée va de plus en plus s'affirmer comme une nation quasi autonome sous l'égide du Pacha Méhémet ALI (1769-1849), qui devient Vice-roi d'Egypte dès 1804. De LESSEPS assuma ainsi la charge de Consul général de France en Egypte. C'est à ce moment, qu'il travaille avec comme adjoint un certain Bernardino DROVETTI (1776-1852) Piémontais d'origine, qui avait combattu en Italie dans les armées napoléonniennes.                                           

   Bernadino DROVETTI (à droite)

Dès 1818, sous la protection du Pacha, une société secrète Egytienne s'est formée. Son objectif est double : provoquer d'une part, des changements politiques dans les Iles Ionniennes et en Italie; favoriser d'autre part, toutes les formes d'études ésotériques et maçonniques qui peuvent tisser des liens culturels entre les occidentaux et cette source orientale par excellence. Or à ce moment, DROVETTI, qui contrairement à Mathieu de LESSEPS, est resté en Egypte, prend la tête de cette société, et récupère avec l'appui de Méhemmet ALI Pacha le consulat général qu'il assumat déjà sous l'Empire (du départ de de LESSEPS à septembre 1814), et celà de 1821 à 1829. Durant cette seconde période, il rassembla trois collections d'antiquités égyptiennes, qui vinrent enrichir les dépôts du Piémont-Sardaigne, de la France et de la Prusse.

Nous avons parlé des ambitions en mer Ionienne et c'est à Corfou que nous retrouvons Mathieu de LESSEPS où il devient rapidement (de 1809 à 1814) Commissaire Impérial après avoir été Consul général de l'Empire dans le royaume d'Etrurie (au centre de l'Italie actuelle) à Livourne. C'est à Livourne que de passage dans cette ville un des trois frères BEDARIDDE (introducteurs du rite de Misraïm en France après l'avoir reçu en 1788 de CAGLIOSTRO) Marc," fut présenté à l'Eclairé Frère Mathieu Lesseps, consul général de France, qui éprouva la plus grande satisfaction à faire sa connaissance et à conférer avec lui sur la partie scientifique de notre art." (1)
A Livourne également, que de LESSEPS avait fondé une loge "Napoléon" très active sous l'Empire.
Lors d'un concours de candidature au grade d'Inspecteur Inquisiteur du Rite Ecossais Philosophique, Mathieu de LESSEPS avait déclaré " c'est aux prêtres Egyptiens que je fais remonter la Franc-Maçonnerie, quoiqu'ils n'en soient pas les inventeurs et que sa véritable origine se perd dans la nuit des temps." (2)

Malgré cette appartenance au Rite Ecossais, de LESSEPS fut aussi membre d'honneur de la Loge  de Misraïm " Les sectateurs de la Vérité" de Besançon en 1822, et reconnu par cette obédience au titre honorifique de " Commandeur de l'Ordre des Chevaliers Défenseurs de la Franc-Maçonnerie", titre éloquent si l'en est...
A Corfou, Mathieu de LESSEPS fut un des principaux animateurs des loges maçonniques présentes dans l'île. Il est l'instigateur d'une Franc-Maçonnerie ésotérique liée au mouvement nationaliste grec, en parallèle à la société égyptienne sous l'égide de DROVETTI qui prône l'autonomie du pachalik Méhémet ALI.

Cette dernière société avait adopté le rite égyptien de CAGLIOSTRO, favorable au syncrétisme ésotérique en faveur à la fin du XVIIIè siècle, et dont les Illuminés d'Avignon constituèrent une branche encore vivante sous l'Empire.
Tout le monde connaît le rôle de Dom Antoine Joseph PERNETY (1716-1796) ancien moine Bénédictin de Saint-Maur, dans la création et l'animation de cette société secrète, dont la philosophie hermétique et l'alchimie pratique était l'activité principale.
C'est au sein de cette dernière que se croisent différents personnalités de la fin de l'Illuminisme et du début de la société secrète égyptienne. La société fut à plusieurs reprises visitée par de nombreux philosophes errants, de J.B. WILLERMOZ (le plus célèbre) à un certain Mathieu de LESSEPS alors encore bien jeune initié (trace dans un manuscrit daté de 1791 et trouvé dans les archives de FILOSTENE) alors juste agé de 20 ans.

 

Sans plus tarder, il est compréhensible, que le très célèbre fils de Mathieu de LESSEPS, Ferdinand, diplomate, homme d'affaires et constructeur du canal de Suez (1805-1894) ait été reçu au sein des obédiences respectives que ce soit en France ou en Egypte. La dimension internationale de Ferdinand de LESSEPS tient autant à l'entourage familial d'envergure qu'à sa volonté obstinée de se faire l'apôtre de ce projet d'amélioration des voies de communication entre les continents, plaçant l'Egypte au centre du trafic maritime international.

Ferdinand de LESSEPS reprendra ainsi le projet conçu par le Saint-Simonien ENFANTIN dès les années 1830, époque de suprématie du Pacha Méhémet ALI. Le quatrième fils de ce dernier, Said PACHA lui permettra de réaliser ce fabuleux canal avec l'envergure internationale que l'on sait.

Dans l'entourage familial que nous évoquions, il ne faut pas mesestimer les branches cousines, les DUBERNAD et les CABARRUS dont les racines à Bayonne et Bordeaux, rayonnent sur l'Espagne voisine.
Les CABARRUS comportent un ministre du royaume d'Espagne, créateur de la future banque centrale d'Espagne, banque de Saint-Charles, François CABARRUS (1752-1810) qui aura pour fille Thérèsa CABARRUS (1772-1835) la future "Notre-Dame de Thermidor" et une des personnes les plus influentes sous le Directoire, épouse TALLIEN, amie du directeur BARRAS.

Les CABARRUS possèdent des biens importants en Espagne, dont plusieurs haciendas dans la région de Séville et Malaga.





De son mariage avec TALLIEN, Thérésa CABARRUS aura plusieurs enfants, dont un fils Edouard Jules TALLIEN de CABARRUS et dont l'influence sous le Second Empire grandira. Edouard Jules CABARRUS (1801-1870) devient un médecin renommé, ayant comme clientèle prestigieuse, Alexandre DUMAS
, Emile de GIRARDIN, Charles GOUNOD et l'Empereur NAPOLEON III lui-même ! Surnommé " le Docteur miracle" il possède outre la formation médicale classique, le privilège d'avoir été parmi les premiers praticiens à accueillir favorablement Samuel HAHNEMANN (1755-1843) médecin et pharmacien créateur de l'homéopathie, recueillant de lui la méthode de confection des remèdes et les principes de l'action "similia similibus curantur" base fondamentale des dilutions, dont la racine est dans l'iatrochimie de PARACELSE (1493-1541).

Les enfants de Ferdinand DE LESSEPS, dont vous retrouverez les souvenirs évoqués dans le blog d'ARCHER consacré à Jean Julien CHAMPAGNE disséminés sur de nombreux articles, grandiront en contact avec un entourage extrêmement favorable aux rencontres dépassant le niveau ordinaire des relations diplomatiques, conservant ainsi les contacts avec la dynastie égyptienne.

Malgré la débâcle provoquée  par le scandale affairiste lié au creusement du canal de Panama qui ternira quelque peu sa réputation, Ferdinand de LESSEPS meurt satisfait d'avoir accompli son oeuvre en Egypte, pays de prédilection, où il a vécut tant de grands moments.

Faut-il dès lors s'étonner de voir surgir Mohtar PACHA beau-frère du Roi d'Egypte, dans l'entourage d'Eugène CANSELIET dès après le décès de Jean Julien CHAMPAGNE en 1932, ce que le Maître de Savignies interpréta comme un signe de son Maître FULCANELLI, destiné à l'aider dans la solitude complète où il se trouvait alors....

Ici, le livre de Jean ARTERO, Présence de FULCANELLI, vous aidera à en savoir un peu plus sur les liens invisibles reliant ces chercheurs en alchimie, abrités par un réseau d'initiés traversant les confessions religieuses, et dont les mailles traversent deux siècles depuis le fin de l'ancien régime jusqu'au beau milieu du vingtième siècle.

Dernier élément : lorsqu'Eugène CANSELIET retrouve son Maître en mai 1953, n'est-pas dans le décor féérique des haciendas de la région de Séville ?  A travers le rideau de l'espace-temps.....



Nous avions repris le fameux sigle F.C.H. : Frère Chevalier d'Héliopolis, dans notre titre. Il est évident à la lecture du début de notre article, consacré à Mathieu de LESSEPS, que ce titre voisine avec le titre honorifique évoqué, mais la dimension est ici différente. Héliopolis reste le centre initiatique originel, dès l'apparition des monarques de l'Egypte unifiée, dans la dynastie pré-thinite appelée dynastie 0 par les archéologues actuels, et la cosmogonie révélée par ce centre initiatique est très proche de la génèse biblique dont il est possible de penser qu'elles sont filialement reliées.

A l'Orient du CAIRE se trouvait un centre de rayonnement initiatique situé à Héliopolis....


NOTES : 1. Les citations à propos de Mathieu de LESSEPS et B.DROVETTI proviennent de l'étude qui est faite de " La société secrète égyptienne de B.Drovetti par Gérard GALTIER dans le volume 72 de 2006 "La Franc-Maçonnerie en Méditérrannée (XVIIIè - XXè siècle)" et un résumé fort intéressant est disponible sur le net à l'adresse : http://cdlm.revues.org/index1172.html/

2. Cité dans le même article et provenant aussi du livre très intéressant du même auteur, Gérard GALTIER dans : Maçonnerie Egyptienne, Rose-Croix, et néo-Chevalerie, Editions du Rocher, Monaco 1989.

 Les illustrations proviennent des articles Drovetti, Cabarrus, Dubernad disponibles sur Wikipedia.

(fin du premier volet)

 


 





 

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9 mai 2009 6 09 /05 /mai /2009 14:39

L'alchimie de nos jours est redevenue, comme souvent, une contrée ressemblant à une île où de moins en moins de chercheurs abordent de façon résolue quant au choix des sources (textes) et des initiateurs (pratique).

Il y a maintenant presque trente ans, l'alchimie d'expression française était sous l'enchantement d'un Maître qui a oeuvré depuis 1945 à faire connaître tant les écrits de son Maître, FULCANELLI (1839 - ?), que les oeuvres qui forment ce qui est convenu d'appeler de nos jours : les classiques de l'alchimie traditionnelle.

 

Eugène CANSELIET (1899-1982) a été le porte-flambeau d'une brillante renaissance des lettres françaises sur l'ésotérisme du Grand Oeuvre, porté qu'il était par le contact prolongé, au sortir de l'adolescence, de son Maître et de Jean Julien CHAMPAGNE (1877-1932). De ce dernier, Eugène CANSELIET n'a pas clarifié toute l'importance qu'il eut dans cette relation, pendant sa jeunesse, avec l'insaisissable FULCANELLI Adepte lequel parvint à concrétiser l'aboutissement du Grand Oeuvre par voie sèche, en suivant l'enseignement de Basile VALENTIN, un auteur si important que l'on compare volontiers son influence à celle de PARACELSE (1493-1541) en Médecine.
En effet, CHAMPAGNE, à travers l'oeuvre et les témoignages d'Eugène CANSELIET, n'apparaît que comme un artiste doué certes, original et fantasque aussi, mais qu'il aît travaillé au fourneau, ah, celà jamais !!!

Or, le blog d'ARCHER, consacré à Jean Julien CHAMPAGNE, depuis trois ans déjà, nous a démontré, et donné quelques exemples concrets à la suite il est vrai, du livre Fulcanelli dévoilé de Geneviève DUBOIS sorti en 1992, que cet artiste était doublé d'un alchimiste passionné, dès ses 17 ans, qui vécut toute sa vie dans l'esprit de la quête de la Pierre philosophale....

 

Pourquoi Eugène CANSELIET a-t'il toujours effacé cet aspect fondamental du personnage ?

 

Dès avant Geneviève DUBOIS, l'ésotériste et Grand Maître Maçon Robert AMBELAIN (1907-1997) avait jeté le trouble dès 1962, dans le numéro IX de la Tour Saint Jacques, revue bien connue des amateurs d'alchimie, en assimilant FULCANELLI à son illustrateur J.J.CHAMPAGNE !

Entrer dans le détail de ses arguments serait trop long, et certains d'entre eux ont été réduits à néant par plus d'un défenseur de la lignée Fulcanelli - Canseliet. Il est néanmoins troublant que CHAMPAGNE se soit, notamment, autorisé à signer et dédicacer Le  Mystère des Cathédrales à deux personnes telles que Jules BOUCHER et René Schwaller de LUBICZ, qui sont surtout ses proches, sans que le vrai FULCANELLI n'ait réagi, ni qu'Eugène CANSELIET ne soit intervenu pour dissiper une confusion....

 

Un alchimiste français véritable et resté presque toute sa vie à l'écarts des remous du monde ésotérique, Henri COTON-ALVART (1894-1987), remettait d'ailleurs la paternité des deux ouvrages Fulcanelliens en doute, en lançant l'affirmation que les textes se rapportant à l'aspect de l'histoire de l'art médiéval provenaient en droite ligne de Pierre DUJOLS (1854-1926) libraire érudit, alchimiste aussi, dont les notes et les fiches auraient été détournées pour fonder une partie de ce que nous lisons dans le Mystère et les Demeures.

 

Beaucoup de petits éléments permettent de douter de l'honnêteté intellectuelle de certains des intervenants au centre de ce qui aujourd'hui est encore un moment clé, voire fondateur d'un mythe, de l'alchimie contemporaine.

 

Aux débuts troubles, puisque l'identité de FULCANELLI reste inconnue, et toutes les hypothèses recèlent leur part d'ombres et de vérités, succède aussi la période troublée de l'après CANSELIET.

 

A l'enterrement du défunt Maître de Savignies, regretté de tous, un personnage phare fait sensation. Il n'était plus tout à fait inconnu des lecteurs de la revue de Jean LAPLACE et de Bernard RENAUD DE LA FAVERIE, la Tourbe des Philosophes, puisque Pierre D'HOUCHES y a rédigé des articles qui cernent divers aspects préparatoires de la pratique concrète des travaux d'alchimie.

 

A cette époque, Pierre D'HOUCHES devient SOLAZAREF, nom d'Adepte ayant obtenu la Pierre Philosophale par une voie alors quasi inconnue, souvent confondue avec la voie sèche, et qu'il a pour mission d'illustrer : la voie brève.

 

Très vite contesté par une série de personnalités de l'hermétisme alchimique, SOLAZAREF étonne, surprend et secoue en quelques mois tout ce que l'on pouvait penser sur l'alchimie à cette heure.

 

De 1982 à 1996, SOLAZAREF va faire connaître sa confrérie alchimique, sa filiation en amont et en aval (d'abord à l'aide de la revue Tempête Chymique qui comptera 3 numéros) et des textes aussi surprenants que parfois inquiétants par la tonalité belliqueuse résolument provocatrice qui le caractérise.

 

Provoquant un reflux des publications alchimiques à caractère artistique et culturel, SOLAZAREF a marqué d'un ton très net la fin d'une époque.

D'autre part, il a été le seul à donner dans ses publications, dont le noyau est rassemblé dans sa Somme Hermétique, autant de renseignements précis, scientifiques, étayés par des citations topiques des auteurs classiques sur la pratique de l'alchimie dans ses quatre voies.....

 

SOLAZAREF est un des deux grands auteurs français en Alchimie contemporaine, qu'il faut avoir lu. On en sort perturbé, mais modifié dans sa vision du travail et en celà il est l'égal de FULCANELLI qui fut aussi un grand initiateur....

 

Le lecteur se demandera en quoi l'auteur de ce texte peut se permettre de prendre ainsi parti et de juger largement de l'histoire de l'alchimie contemporaine ? 

 

L'auteur reprend, très temporairement, le flambeau laissé allumé par son prédecesseur et Maître en pratique alchimique FILOSTENE (1923-2009).

 

A la demande (testamentaire) de FILOSTENE, l'auteur qui doit par sa fidélité reprendre le même nom philosophique, prolongera quelque peu son intervention afin que ce qui devait être exprimé par le défunt, le soit d'après les documents, propos, mises au point et autres enquêtes dont j'ai aujourd'hui le devoir de transmettre le témoignage...

FILOSTENE (nom philosophique dont l'identité civile ne sera pas dévoilée) s'est trouvé des points communs avec les deux grandes personnalités qui ponctuent le XXè siècle alchimique français FULCANELLI et SOLAZAREF  !

Premièrement, les deux auteurs reconnus sont de formation scientifique indiscutable. Deuxièmement, ce sont avant tout, de vrais chercheurs infatiguables, n'ayant que l'objectif de la découverte en tête.
Tous deux, ils délaissent une bonne partie de l'oeuvre littéraire au niveau de leurs disciples ou amis, étant moins désireux de parler, de convaincre, de s'entourer que de travailler inlassablement.

Il y a de celà plusieurs années, alors que je lui montrais un texte de Fulcanelli sur lequel il semblait y avoir contradiction de propos entre l'opinion exprimée en début et en fin de chapitre, et cela quant à un autre auteur alchimique (CAMBRIEL), FILOSTENE me fit la réponse suivante : " Pas étonnant, ce texte est formé de bribes assemblées, de deux personnes différentes, et les conclusions de l'affaire, c'est que le lecteur est persuadé de lire un savant alors qu'il lit ici, les propos d'un artiste et hermétiste ironique, là, les propos d'un compilateur de sources les plus variées !" 
Cette réponse sera le début d'une série de remises en cause de ce que j'avais cru savoir jusqu'alors. A savoir que Le Mystère des Cathédrales avait été écrit en notes directes par Eugène CANSELIET sur les seules indications de FULCANELLI  lui-même et personne d'autre.
FILOSTENE a su (ne me demandez pas comment, je n'ai jamais eu le courage de remettre son opinion en cause !) aussi (et là je pense à COTON - ALVART) que ce texte résulte de notes préparées par FULCANELLI, modifiées ensuite par Jean Julien CHAMPAGNE et réécrites par Eugène CANSELIET qui a suivi les indications des deux auteurs successifs.
Certains paragraphes portent ainsi de brusques changements de tonalité : l'épisode de Saint-Marcel que nous avons évoqué en long et en large en est des plus caractéristiques.. Tout ce qui a une connotation d'histoire de l'art et d'interprétation des auteurs n'est pas toujours de FULCANELLI loin s'en faut et c'est là que se trouve le lièvre : CANSELIET, âgé de 23 ans, enthousiaste, comblé d'être la cheville ouvrière, par ses belles qualités et son éducation excellente, n'a pas demandé de justifications de ce qu'il a rédigé, ni à FULCANELLI, qu'il ne voyait plus au moment de la rédaction (voyez ce qu'il en a dit à plusieurs reprises, notamment dans ses alchimiques mémoires)  ni à Jean Julien CHAMPAGNE qu'il cotoie alors très régulièrement et aux côtés duquel il vivra 7 ans de sa vie (de 1925 à 1932)...

 

Pour FILOSTENE, il est très clair que les notes de FULCANELLI ont été nourries, enrichies, mais aussi modifiées par CHAMPAGNE, qui est intervenu à plusieurs reprises tant sur le texte du Mystère que dans les Demeures.

 

Dans l'esprit de CANSELIET, même s'il y avait un doute,  la correction de son éducation l'a certainement empêché de demander en direct à son Maître des précisions sur les textes à fournir, ceux ci transitant certainement par CHAMPAGNE pour recevoir l'approbation ou les modifications nécessaires.  

  

En résumé, les textes proviennent bien d'un Adepte, du moins pour ce qui concerne la science alchimique et les symboles, leur choix dans les matériaux artistiques évoqués, mais le style, le contenu de nombre de parties des deux livres proviennent de Jean Julien CHAMPAGNE en première ligne, avec ou sans l'aval de l'Adepte, et rédigés sous la main d'Eugène CANSELIET qui a mis en forme les écrits mixtes que nous lisons aujourd'hui et qui reflètent de ci de là l'opinion de CHAMPAGNE et de FULCANELLI.

Lorsque l'on prend un peu de recul, que l'on voit ces deux oeuvres parmi le corpus alchimique, tout ceci évoque l'incertitude des sources, en dehors des éditions successives qui figent un contenu à un point précis de son expression. Les textes reconnus comme des classiques de l'alchimie reflètent tous une parenté terminologique, tous un mélange des apports successifs des Maîtres, tous un même mélange d'auteurs qui se fondent dans ce que l'on nomme la Tradition.

Nous pourrions amplifier nos propos et développer concrètement tout ces aspects de l'alchimie traditionnelle mais nous pensons que nos lecteurs sont habitués à de tels développements et qu'ils connaissent les bons auteurs qui leur permettent de voir plus clair dans tout celà.

 

Nous avons précédemment dit ce que FILOSTENE pensait de l'identité civile de FULCANELLI et il vous dirait que si vous vouliez encore pousser plus loin cette recherche obstinée : " il est totalement inutile de prouver sa filiation : elle a été administrativement rayée des états-civils où elle apparaissait, grâce à des appuis finement utilisés par la famille De LESSEPS".  Voilà, fermons ici ce long chapitre.

 

Si vous avez lu les articles sur Saint-Marcel, vous aurez compris le fond de la pensée de FILOSTENE sur cette branche de l'alchimie française du XXè siècle.

Nous avons intitulé notre article : des voies et des filiations.

Nous venons de voir comment les tenants de la voie sèche dans sa branche française et contemporaine s'est illustrée par les deux auteurs phares : FULCANELLI et Eugène CANSELIET. Cette voie se perpétue actuellement par les vrais disciples de ce dernier à savoir : ATORENE et Roger BOURGUIGNON, Séverin BATFROI et quelques autres discrets, qui sont peu connus des lecteurs férus des publications alchimiques.....

Nous avons aussi nommé la voie brève : les fidèles disciples éprouvés de SOLAZAREF continuent la transmission de cette voie qui est physiquement harassante, exigeante et lorsque vous entendrez prochainement un orage gronder, pensez à ceux de ces disciples qui bravent ces forces electro magnétiques déchaînées afin de capter ces forces naturelles au sein d"un plasma métallique en ignition, et risquent leur vie dans ce type de pratique qui culmine parfois en transmutation directe !  Mais, avis aux amateurs, ce type de voie ne convient évidemment pas à tous les tempéraments.

Les travaux de la médecine spagyrique, passionnants et gratifiants, par leur recherche des huiles essentielles, des quintessences, des êtres des plantes, sont dans une lignée ininterrompue depuis la Renaissance, mais remonte aussi au savoir médiéval ancestral (pensez à Hildegarde VON BINGEN par exemple). Alexander VON BERNUS (1880-1965) a ainsi créé le laboratoire SOLUNA dans l'esprit de continuité des MAVERIC, prédecesseur d'Armand BARBAULT, dont le fils Alexandre poursuit les efforts, et d'autres chercheurs cultivent d'une part la voie sèche et d'autre part la voie spagyrique tels Patrick RIVIERE ou Patrice PARTAMIAN....

Nous avons cité VON BERNUS : c'est effectivement par lui que nous vous suggérons de partir sur les traces de l'iatrochimie. Son livre : " Alchymie und Heilkunst" traduit en français en 1960 (édition Dangles) est une oeuvre qui délivre énormément d"informations sous un style sobre et discret, et dont il faut dire et redire qu'il cache ainsi de nombreuses pistes aux chercheurs qui seraient trop empressés de réussir un tour de main.

La chaîne de transmission médiévale s'est trouvée un apôtre en la personne de PARACELSE, continue avec des alchimistes comme VAN HELMONT, scientifique converti par une transmutation effectuée par un mystérieux missionné (que VON BERNUS suggère être PHILALETHE).  

Enfin, et voici le propos principal de notre article, la fameuse voie humide, faite de préparatifs méticuleux aux noces chymiques, se dresse en exemple des difficultés innombrables pour obtenir le fameux or potable des Anciens, la Pierre transmutatoire des Sages, mais reste celle qui demande une patience à toute épreuve et une discrétion absolue sur ses voies et moyens.

C'est dans cette voie que mon Maître a passé ses soixante années de laboratoire, entouré d'animaux et de forêts, de forces naturelles et de présences étranges dans l'absolue conviction que cette voie apporte la vraie connaissance : celle qui permet de laisser la richesse aux pieds du Christ qui est le vrai amour, dans la position de l'Apôtre Jean....

Cette dernière phrase est dans le style de celles que notre Maître avait coutume d'utiliser dans ses conversations. Pour descendre d'un étage, traduisons donc par : les sels polychrests mis en position de réception (ouverture) des rayonnements ionosphériques, source d'évènements énergétiques décisifs !!!!

Oui, la voie humide comporte des phases passives inédites, faisant des processus lents et entropiques des aimants de la transformation tiède des matières. Elles comportent bien des étapes, dont la clé est : SAVOIR MOURIR et FAIRE MOURIR en suscitant l'action des ferments et des esprits corrupteurs naturels.

En réalité, les quatres voies utilisent des agents (esprits physiques et rayonnements célestes) dont le travail préparatoire est décisif pour la suite des opérations. Des agents rendus "canoniques" sans quoi, l'alchimie présupposée ne reste qu'un mécano physico-chimique rapidement décevant.

Tous les textes classiques, depuis le XIIè siècle, pour la tradition occidentale, depuis le IIè siècle, pour la tradition alexandrine, proposent invariablement ce piège : description d'opérations devenues banales, parce que tous les non-initiés sont incapables de concevoir les "agents" au niveau d'exigence où ils se placent, apparente incohérence des textes dont les contradictions proposent une réflexion en profondeur....


Les voies ont elles un sujet de départ obligé ?

Vaste question.

Souvent, l'amateur d'alchimie, coutumier du vocabulaire et de la symbolique, confond sujet de départ et materia prima. Cette dernière est toujours en vue de la Pierre "finale", de l'Or essensifié, de l' Être de la plante ou autre élaboration nommée Magistère (maîtrise par le procédé et stabilité finale du produit).

Le Sujet de l'Art est en fait, quasi infini !

C'est d'abord l'opérateur lui-même.

Comment le soigner me direz-vous ? Et bien, l'Alchimie dispose dans son grand laboratoire d'une grande variété de remèdes à ses multiples déficiences et déviations dues aux habitudes néfastes, qu'elles soient biologiques, nutritionnelles, psychiques ou spirituelles.

Heureusement, l'approche spagyrique épaulera l'initié qui connaît les opérations préparatoires aux remèdes.
FILOSTENE, investi dans la voie humide, obtenait des êtres de plantes qui mélangées à divers aliments, apportaient  ces correctifs, ces fortifiants, dont la médecine et la phyto classique n'étaient que de vagues imitations.

Donc travailler en Spagyrie est l'adjuvant nécessaire de la longue quête des voies classiques (humide, sèche et brève).

Sujet des Sages : stibine, galène, cinabre, bismuth, "marcassites" des anciens, tous les sujets sont possibles ! Mais pas pour n'importe quel résultat.

Ici commence la double investigation : quelle préparation liminaire leur faire vivre pour les tirer de la torpeur où les a plongé la sortie brutale de la minière dont ils proviennent ? Quels sont les agents qui leur conviennent ?

Dès l'entrée, l'Alchimie requiert des aspirants qu'ils ne réduisent pas paresseusement la taille et l'ampleur des travaux qui les attendent....

A très bientôt.




 

 

 

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18 avril 2009 6 18 /04 /avril /2009 15:51

Pour rompre quelques minutes avec le silence qui s'imposera plus que probablement dans ce blog qui devait être animé par les textes proposés par Filostène philosophe, voici quelques notes "surprenantes" de Filostène sur Fulcanelli.

Dans son exemplaire de la première édition des Demeures Philosophales, que tout le monde fréquentant ebay.fr a regardé passer sans saisir l'opportunité rare d'acheter un livre devenu introuvable mais aussi annoté par un philosophe qui s'est posé la même question que tous nos contemporains - à savoir qui était vraiment Fulcanelli - on trouve à la page
25 (en pied de page) la remarque suivante.

"A propos d'homéopathie, application du principe "similia similibus curantur" il est curieux de ne jamais trouver d'allusion à Samuel Hahnemann qui présent en France dès 1835, fut l'initiateur du père de Fulcanelli dans cette pratique".

 

Ailleurs, d'autres notes font penser que notre défunt ami connaissait de très près l'identité civile de Fulcanelli.

 

Des notes qui constitueront peut-être un jour un ouvrage sous sa paternité, j'extrais enfin cette affirmation qui résonnera sans doute en écho à bien des propos tenus dans les Alchimiques mémoires d'Eugène Canseliet (dont hier se commémorait les 17 ans d'abandon de l'identité terrestre) et à de nombreuses tentatives d'élucidation du fameux patronyme fulcanellien :

 

"La parenté proche des De Lesseps, par sa mère, associée à la réputation d'héroine internationale de la première république française que fut sa grand-mère, imposa le silence le plus farouche aux proches de Fulcanelli sur son identité civile".

 

Comme il est dommage que deux farceurs, initiés certes, mais jaloux et désireux de nuire à la réputation des deux maîtres de la voie sèche, ont réussi à perpétuer la confusion entre l'artiste et le savant, entre l'être d'exception et leur ancien condisciple du Grand Lunaire".

Cette note provient d'une longue relation épistolaire à propos de la volontaire Espagne (v. P.Verlaine et son voyou de voyant) dans laquelle vivait et survivait ce savant reclus, dans la seconde moitié du XXè siècle.

 

 

 

Filostène, comme je regrette ce temps déjà révolu où nous nous promenions dans les forêts ardennaises, à la recherche de l'Or perdu des Fous......



Samedi, 5è jour du plus profond sépulcral.
 

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13 avril 2009 1 13 /04 /avril /2009 08:53

Aux amis de l'Alchimie,

quelques mots sur notre Maître et la présence de ce blog.

Filostène est le nom d'alchimiste d'un ingénieur des mines né à Sedan en 1923, qui travailla une grande partie de sa vie dans le bassin lorrain et au Grand-Duché de Luxembourg.

Sa vie familiale se déroule toutefois en Belgique, dans la commune actuelle de Gedinne (Province de Namur) où il s'installa aux lendemains de la Seconde Guerre Mondiale.

 

Il fut par sa carrière sensibilisé à l'approche sociale du travail dans les mines, et développa rapidement une collection de minéraux devenue indépassable ! Par des amitiés et des contacts, il se tourne vers l'ésotérisme et plus particulièrement sa branche minérale, l'alchimie.

 

Il acquiert ses premiers ouvrages et croise alors vers 1948, Louis CATTIAUX.

Rencontre marquante, mais le Maître disparaît rapidement.
Il croise alors aussi un autre chercheur en Alchimie, qui est resté inconnu du grand public, se souciant peu de publier...
Par ce nouveau Maître, Filostène comprend que la nature végétale et animale présentent des passerelles nombreuses mais invisibles dans leur vie spécifiée... La Mort est le couloir obligé des vraies transubstantiations.

Filostène et son Maître (qui ne doit être connu que du prénom "David") travaillent alors en plein bois, toutes les nuits, dans des cavités aménagées en fourneau et laboratoire. La voie humide des Anciens, celle des tombes et des grottes, celle de l'activité pérenne des métaux en voie d'élaboration, sont le seul fil conducteur de nos chercheurs un peu "fous"... Leurs épouses s'en souviennent : les nuits à la maison furent rares sauf en hiver !

Les connaissances accumulées au cours des années cinquante sont décisives. Filostène prit bien sûr connaissance des courants alchimiques français, mais désigna (bien plus tard) la voie humide des Caro comme une voie sans issue décisive, parce que ne faisant pas intervenir les bonnes substances sur les agents nobles désignés (Argent ou Or canoniques).

Ce type de recherche devint graduellement impossible, par la modernité s'installant au coeur des villages dès la fin des années soixante...

Filostène fit plusieurs essais sur la voie sèche telle que balisée par E. CANSELIET et FULCANELLI mais eut la surprise de voir un véritable mur infranchissable se dresser devant sa pratique au niveau du Soufre philosophique, le bouton de retour n'étant jamais celui décrit par Fulcanelli et Canseliet.

Ayant dépensé une grosse partie de ses capacités financières dans ses essais sur la voie humide et sur base de deux manuscrits anglais issus des proches du véritable PHILALETHE, il se restreint alors à cette seule voie avec des essais d'approche de l'incubation séparée du Mercure et du Soufre philosophiques, puis découvre un philosophe de la fin du XVIè siècle du nom de GARIFFANDUS qui exploite des textes de Basile VALENTIN et de PARACELSE qui n'ont probablement jamais été édités dans les deux siècles suivants....

C'est seulement à la fin des années nonante, que j'ai eu le privilège de connaître FILOSTENE et de le fréquenter régulièrement... Vieillissant, je l'ai servi comme "garçon de laboratoire", puis peu à peu comme relation avec la vie extérieure pour diverses démarches.

Il estima, vu son âge et son niveau d'expérimentation (60 ans en 2009 !) qu'il devait tenter le troisième oeuvre par voie humide (entre 15 et 25 mois selon les circonstances !) ailleurs qu'en Belgique, et après avoir de longue durée préparé sa nouvelle installation, s'expatria au Chili (dans le nord du pays) où il démarra l'oeuvre final en avril dernier. La mort en a décidé autrement, mais il mourrut comme il l'espérait, devant son fourneau à l'âge de 85 ans et demi.

Sa veuve, artiste et céramiste, eut une immense abnégation devant l'impérieuse nécessité de l'oeuvre. C'est à elle que reviendront les décisions en matière de publication éventuelle à propos de ses travaux secrets. C'est elle-même qui nous a autorisé de parler au nom de son mari sur ce blog depuis son départ.

Filostène n'a jamais passé une minute devant un ordinateur !

Il m'a chargé récemment d'intervenir en créant ce blog afin de tenter de mettre un peu de tension à propos de certaines mises au point de Fulcanelli et Canseliet qu'il estimait injustes pour les raisons que vous savez désormais (voir les trois premiers articles)....
C'est en prenant connaissance des éléments qui circulaient sur le blog réputé d'ARCHER qu'il me fit la suggestion de rédiger ces articles en guise de préambule à de longues mises au point sur la voie humide, ses difficultés et ses joies.
Afin de lui rendre hommage, je serai peut-être amené à rédiger ces articles, si les notes me reviennent en conformité à ses volontés testamentaires.

Son ami en Alchimie

 

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10 avril 2009 5 10 /04 /avril /2009 08:19

Quelques mots pour les lecteurs.

Chers amis de l'alchimie,

merci pour vos condoléances, exprimées ou muettes à cette heure.

Le philosophe Filostène qui vient de s'éteindre ce mardi, reposera la semaine prochaine, dans le caveau familial du petit village ancestral dès mardi prochain. Le rapatriement depuis son laboratoire au Chili, vient de se dérouler et le corps est déjà préparé pour sa sépulture.

La vente (très partielle) de sa bibliothèque restée en Belgique, en faveur de sa  veuve, a été entamée sur ebay par nos soins. Cette vente est destinée uniquement à couvrir les frais inhérents au départ terrestre.

 

Un carnet de bord des opérations par voie humide (3ème oeuvre) a aussi été rapatrié. Nous connaîtrons plus tard la destination de ce carnet, en fonctions des volontés du défunt et du respect de sa veuve.

 

 

Deux textes nous ont été transmis, destinés à conclure et à apaiser les propos tenus sur les statues de Notre-Dame de Paris, avec d'autres courriers, sur les filières initiatiques françaises, spécifiques à l'alchimie du XXème siècle, comme annoncées et à propos desquelles le but était d'élucider l'isolement de la filiation Fulcanelli.

 

Nous avons remis ces papiers, selon la volonté de la veuve du philosophe, dans l'attente de l'expression des dispositions testamentaires.

 

 

Pour Filostène et son épouse,

 

son Ami (rédacteur de ses articles).

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